
Hier c'était le sept mars et il faisait vraiment frisquet en bord de mer où le vent du Nord-est soufflait comme un fou, à décorner les boeufs...

Nous nous sommes alors réfugiés dans les terres mais dans cette petite ville, les ruelles nous offraient un festival de courants d'air à décorner les vaches...

Alors nous sommes rentrés à la maison nous réchauffer avec un bon thé, un "lemon curd" fait maison et une part de kouglof (une première! je peux te dire maintenant "Double je" qu'il est bon
ton gâteau préféré, celui-là je l'ai acheté à Bayeux!)
Et, et aujourd'hui, c'est le 8 mars, je partagerai la lecture de ce poème de Martine Poulais venant juste de le découvrir sur Internet
.Extrait de Princesse qu'on rentre, dans le cadre du Printemps des poètes, sur le thème Couleur femme, éditions Mémoire Vivante (2010)
princesse rouge dans ta cuisine rêvant
mariée pas en blanc tu préférais l'amour
oubliées les années manifs et Tombouctou
à présent tu choues vert tu torchonnes à carreaux
tu troues dans la chaussette et tu mercurochromes
ils vécurent à deux et eurent certains enfants
tu chantais la vie large et le vent et le vent
mais lui levant — les yeux au ciel qu'est-ce que t'attends
(peut-être qu'il faudrait changer une roue au carrosse, il va branlant)
toi tu penses à cet oiseau qui bat des ailes dans ton cœur
à la lumière d'avril tu penses au hérisson près de l'étang l'été dernier au crépuscule
tu penses aux ruades d'une jument verte(parce que bleue n'en a plus depuis longtemps)
tu penses aux bris de verre dans la rue le soir
aux cris d'enfants seuls dans le noir tu penses
à Cendrillon tu touilles dans le pot au noir la citrouille (…)
De Martine Poulais