Je vous avais déjà présenté,
ici, (clic) le dernier opus de Françoise Cloarec, "Storr, architecte de
l'ailleurs", chez Phébus, dans lequel Françoise raconte la vie quelque peu originale de cet artiste qui excellait dans l'art brut et son parcours
d'enfant de l'Assistance publique.
Et bien, j'ai reçu il y a quelques jours un
mail de " ma plus ancienne amie de lycée",
comme elle aime à me nommer, m'annonçant que l'exposition des toiles de ce
peintre presque inconnu avait lieu en ce moment à la mairie du 20 e arrondissement de Paris. Quelques 60 toiles y sont
exposées, à l'initiative de Liliane et
Bertrand Kempf (les collectionneurs). L'entrée est libre, il faut le souligner,
jusqu'au 31 mars.
J'espère pouvoir programmer
cette visite bientôt, en attendant, je ne saurais vous encourager à aller voir
cette exposition si vous êtes intéressés par l'art brut et l'architecture
imaginaire, d'un visionnaire hors norme !
Et si vous êtes trop loin de
Paris je vous recommande de nouveau et vivement ce livre et aussi le
catalogue de l'exposition.
Extraits :
…"La dernière série qui
compose l'œuvre de Marcel Storr va de 1969 à1975. Ce sont des villes
fantastiques, inventées, irréelles."
…"On ne sort pas des
villes de Marcel Storr."
…"Il bâtit dans le
langage plastique une forteresse. "
"C'est manifeste, il
faut qu'il invente sa présence au monde. "
"Il s'agit de cités du
futur."
"Toute la sensibilité
dont M.S. est capable, la poésie, l'émotion passent par les dessins, pas dans
sa vie, pas dans sa relation aux autres"
"…de mettre à distance
le quotidien."
"Ses dessins ne sont, à
ses yeux, pas des dessins, ce qu'il veut, c'est que tout cela vive. D'ailleurs
il ne dessine pas, il est dans le dessin."
"Pour voir il faut du
temps. Il faut aussi du temps pour se déprendre de l'œuvre de Storr."
"Et cette autre série à
l'encre de Chine, où il représente des îles reliées entre elles par des ponts
et des bateaux (1973)"
"Il représente
d'étranges édifications avec des tours, qui s'élèvent comme des ziggourats, des
flèches, des obélisques, des griffes ou des clochers ou encore des dômes…"
Séraphine, Marcel."
Deux vies obscures, tragiques, une même
passion, une même fulgurance. Séraphine peignait des fleurs, des bouquets, des
arbres, des buissons, Marcel des architectures végétales, minérales."
L'œuvre de Marcel Storr
"Elle est forte, insolite, il serait regrettable de ne pas arrêter son
regard sur elle."
Je pourrais continuer, mais
je vous laisse découvrir l'intégralité du livre, si vous ne l'avez pas encore
fait.
Merci Françoise, peut-être à bientôt sur ces pages.